Sur la piste... Avec Blub, l'art apprend à nager !

On peut visiter la Toscane en suivant la piste des Vierge de céramique de la famille Della Robbia ou des fresques de Fra Angelico, Simone Martini ou des frères Lorenzetti. On peut aussi l'explorer en se laissant guider par les graffitis du street-artiste Blub et de son projet "L'arte sa nuotare" (l'art sait nager).

Dans des villes dont les architectures invitent volontiers à lever les yeux, l'artiste intervient sur des compteurs de gaz, collant des images d'icônes de l'histoire de l'art, sur fond bleu lagon, affublées de masque de plongée, parfois d'un tuba. Souvent, les interventions entrent en résonance avec l'histoire de la ville : le David de Michel-Ange à quelques pas de la place de Seigneurie à Florence, le portrait du duc d'Urbin et de son épouse à Arezzo, là où Piero della Francesca a peint les fresques de la basilique San Francesco ou celui de Galilée à quelque pas du Duomo de Pise où il a eu l'intuition que quelque chose ne tournait pas rond dans les doctrines officielles... Aux côtés des anges de Raphael, de Dante, de la Vénus de Boticelli, parfois surgissent quelques figures plus récentes, comme Pablo Picasso, Salvador Dali, Marcello Mastroianni, ou des tableaux venus d'ailleurs, signés Velazquez ou Vermeer...

Originaire de Florence, Blub est devenu, au fil de ses interventions, un véritable phénomène sur les réseaux sociaux. Sa page Instagram est suivie par plus de 30 000 personnes et ses fans ont créé la page Blubfriends. Dans un entretien au journal La Nazione, il s'explique sur le sens de sa démarche. Selon lui, nous vivons un moment historique de crise culturelle, qui est aussi une opportunité : nous sommes dans l'eau jusqu'au cou et il est temps, pour l'art, d'apprendre à nager.

Voici une série de photos, prises ces dernières années, à Florence, à Arezzo, à Pise, à Lucca, à Sienne, à San Gimignano, à Prato et ou à Fiesole.