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Sur la piste... Dans les pas de Van Gogh à Arles


La ville d'Arles conserve de nombreux bâtiments et paysages peints par Vincent van Gogh durant son séjour provençal.

Quelques pas dans les rues d'Arles suffisent pour se retrouver dans un tableau de Van Gogh. Et d'ailleurs, plusieurs lieux ont adopté son nom... Un itinéraire a été balisé par l'office de tourisme, pour partir sur les traces du peintre.

Vincent Van Gogh arrive à Arles le 20 février 1888. Il s'installe dans une chambre d'hôtel à l'extérieur des remparts, dans le quartier des maisons closes. Le 8 mai, de l'année suivante, il quitte la ville pour l'asile de Saint-Rémy-de-Provence. En un peu plus d'un an, dans un état de dénuement matériel et de fièvre artistique, il peint une série de chefs-d'oeuvre inoubliables.

Sur la place du Forum, la façade du Café Van Gogh a été repeinte pour retrouver les couleurs du tableau Le café la nuit où les lumières surgissent de l'intérieur pour donner aux parois une teinte jaune et vert d'eau. La place est désormais encombrée de terrasses, de bars et de restaurants...

L'ancien hôpital Hôtel Dieu où a séjourné Vincent, soigné par le docteur Félix Rey, se nomme désormais l'espace Van Gogh. Le cloître abrite une médiathèque, accueille des expositions notamment pendant les Rencontres d'Arles et a conservé un jardin fleuri et de belles arcades jaunes comme le peintre pouvait les voir de ses fenêtres.

Sur place, il peint bien sûr les monuments antiques, une vue à l'intérieur des arènes, l'ancien cimetière des Alyscamps avec son ami Gauguin, il parcourt la campagne, part voir la mer aux Saintes-Maries...

Mais le plus impressionnant pour se plonger dans l'univers arlésien de Van Gogh se trouve à l'extérieur de la ville, à quelques kilomètres au sud. Le peintre a laissé une dizaine de vues du Pont Langlois, situé sur le canal d'Arles à Bouc. Le pont d'époque a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale, il a été remplacé par un autre pont à levis ancien, près de l'emplacement original. Dès l'arrivée sur le site, peu fréquenté par les touristes, l'effet est spectaculaire, saisissant. Le paysage se découvre avec les yeux de Van Gogh.

En revanche la maison jaune, où le peintre a accueilli Gauguin, a perdu son charme ensoleillé. La petite bâtisse a été détruite par un bombardement en 1944. L'immeuble voisin existe toujours, près des remparts, à l'angle d'un carrefour sans âme. Si Van Gogh voulait peindre aujourd'hui le même tableau, il devrait poser son chevalet au milieu d'un rond-point...

Mais il suffit de se mettre dans les pas de Van Gogh, de marcher vers les quais voisins, de longer le Rhône pour retrouver le pont de Trinquetaille. A nouveau, le tablier a disparu pendant les bombardements, mais les quelques marches qui grimpent vers le pont sont toujours là...

Et voici un endroit idéal pour admirer La Nuit étoilée et retrouver la magie d'une ville qui a transformé le peintre.

Cette formidable histoire n'a malheureusement laissé aucun témoignage dans les collections des musées de la ville. Pas un dessin, pas un tableau... Heureusement depuis quelques années, grâce au mécénat de la famille Hoffmann, la Fondation Van Gogh a ouvert ses portes. Grâce à un accord avec le musée d'Amsterdam, chaque année une toile séjourne à Arles. Les lieux permettent une confrontation entre l'héritage de Van Gogh et la création contemporaine, avec des expositions temporaires mais aussi avec des oeuvres permanentes, notamment le génial portail de Bertrand Lavier reproduisant de façon géante la signature de Van Gogh.

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