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Marseille : oh bonne mère, quel amour !?


Une exposition réjouissante, pleine d'humour et de provocation, autour de l'amour à découvrir au musée d'art contemporain de Marseille.

Quel amour !? Un titre avec un point d'exclamation et un point d'interrogation pour dire toutes les émotions qui naissent de l'amour et que présente le Musée d'art contemporain de Marseille avec son exposition estivale, intégrée au cycle MP2018.

Conçue par Eric Corne, la présentation est riche en sensations, jouant sur l'érudition ou l'humour, la provocation ou la tendresse, le romantisme et le trash, la délicatesse et fétichisme, le voyeurisme et l'intimité... Le tout de façon réjouissante, avec un accrochage invitant à la déambulation, aux virages et aux aller-retour. Dès le départ, le visiteur peut diriger ses pas dans une direction ou une autre, vers une émouvante Madeleine de Kiki Smith ou un grand coeur de plastique rouge de Joana Vasconcelos, tournoyant au rythme d'un fado d'Amalia Rodriguez, oscillant entre le sublime et le kitsch. Voilà pour les préliminaires...

Ensuite, l'exposition alterne les ambiances. L'amour peut être inquiétant avec un Chien méchant de Gérard Garouste ou les contes de Paula Rego, plein d'humour avec les bouches s'embrassant à pleine langue de Robert Combas ou les autoportraits fantasmés de Gilbert & George. Au fil des salles, s'enchaînent les surprises, un faux mariage de Sophie Calle, un Oedipe blessé de Francis Bacon, une mante religieuse de Germaine Richier, des baigneuses d'Adolphe Monticelli, des visages interrogatifs de Mark Manders, une fresque au rouge soixante-huitard de Gérard Fromanger ou de la possibilité d'une rencontre saisie en photo par Duane Michals...

En tout, l'exposition rassemble les oeuvres de 68 artistes. A travers l'amour, elle évoque aussi subtilement et de façon polyphonique le monde et l'humanité. Les messages féministes d'Annette Messager côtoient les errances toxiques de Nan Goldin et son extraordinaire slideshow All by myself ou les photos interlopes et sublimes d'Antoine D'Agata. Avec poésie, jamais de façon affirmative ou déclaratoire, il est question de genre avec Jean-Luc Verna, de domination masculine, de violence raciale avec les silhouettes de Kara Walker, de liberté, d'identité, d'affirmation, de découverte de soi avec Chantal Akerman, de contestation des normes sociales avec Pilar Albarracín. Il est question de désir, de jouissance, de bonheur, de tristesse, de la vie !? Avec un point d'exclamation, un point d'interrogation. Et espérons-le, quelques points de suspension...

Jusqu'au 2 septembre. Mardi au dimanche, 9 h 30-18 h 30. Musée d'art contemporain, 69 avenue Haifa, Marseille. 04 91 25 01 07.

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