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Nîmes : Florence Mirol et Jérôme Bauduin, de la photo à la peinture et vice versa

La galerie nîmoise NegPos présente un dialogue entre les oeuvres de Florence Mirol et Jérôme Bauduin.

Spécialisée en photo, la galerie nîmoise NegPos poursuit son cycle “Ceci n’est pas une photographie” avec un nouveau dialogue entre deux artistes qui jouent avec les frontières et les disciplines. Florence Mirol est photographe, mais on devrait plutôt dire qu’elle utilise la photographie. Jérôme Bauduin est peintre, mais il est nourri par l’univers du cinéma et de photo. Leurs images troubles sont des voyages dans le flou.


Florence Mirol produit des images à l’ancienne, sans manipulations numériques. A la main, elle recycle, elle transfère, elle superpose, elle joue avec les impressions, les reproductions, les inversions, les trames qui apparaissent. Elle crée un monde mouvant, chimérique, mystérieux, insaisissable, des atmosphères cinématographiques pour des images poétiques à l’étrange douceur. « Il s’agit d’une vision transposée, chaotique et rassemblée », écrit l’artiste.

À la surface de papiers au velouté sensuel, un paysage s’efface en virant au bleu, une silhouette devient fantomatique, le nez brisé d’une statue antique propose un voyage hors du temps.

Jérôme Bauduin, alias Dub, manie aussi la dissolution de l’image. Par un jeu autour de la lumière et de la couleur, l'artiste qui présente habituellement son travail à la Bear Galerie d'Uzès, s’empare de scènes nocturnes et urbaines, inspirées par la pop culture contemporaine, le hip-hop ou les super-héros.

Le monde se transforme en taches de lumières, sans contours précis, sans repères. Dans cette errance, le temps s’étire. Chez Jérôme Bauduin, la nuit n'est jamais noire. Elle est pleine de couleurs, que viennent révéler les lumières électriques et les phares des voitures. Avec une technique proche de l’abstraction, il parvient à un rendu paradoxal, à la fois totalement évanescent et pourtant tout à fait réaliste, comme s’il réunissait sur un même écran de cinéma l’onirisme de David Lynch et la vérité crue de Martin Scorsese.

C’est cet entre-deux où évoluent Florence Mirol comme Jérôme Bauduin qui rend la rencontre pleine d’intérêt. Apparition, disparition, transformation… Image en mouvement ou image arrêtée… Comme dans les tableaux impressionnistes, la proximité ou la distance offrent des sensations différentes, ouvrent des portes, éveillent le regard, interrogent la perception.

Jusqu'au 15 mars. Lundi au vendredi, 10 h-19 h et sur rendez-vous. Galerie NegPos, 1 cours Nemausus, Nîmes. 09 75 20 95 89.


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