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Nîmes : une balade photographique au bord de la mer avec NegPos

Un cycle d'expositions autour de la mer présenté par la galerie NegPos à Nîmes.


Après plusieurs expositions assez engagées politiquement, notamment autour des questions urbaines, la galerie de photo NegPos à Nîmes propose un nouveau cycle, plus léger et coloré, “La mer qu’on voit danser…”

L’espace Fotoloft du Nemausus se transforme en gigantesque aquarium avec la lumineuse série Ikaros, un monde flottant de Marc Dumas, prise à Salvador de Bahia au Brésil. L’artiste photographie les pieds dans l’eau, l’appareil partiellement ou totalement immergé, des scènes inondées de bleu et de vert. Renouant avec un esprit ludique à la Jacques-Henri Lartigue, il présente des personnages aux formes déformées dans l’eau, des vieilles dames discutant comme dans la rue, des gamins plongeant ou des pêcheurs sur leur barque.

Il y a dans sa photo un vrai plaisir communicatif, à jouer avec l’eau, l’air, la lumière, le soleil. Avec un grand-angle, comme un poisson au milieu des baigneurs, il capture les éclats de soleil, les éclaboussures, les gouttes d’eau à la surface de la peau, les reflets, les vagues, les mouvements des corps de façon intrigante et picturale.

Le Cubain Juan Carlos Alom s’intéresse aussi aux baigneurs, mais avec plus de douceur. Avec Né.e.s pour être libre, travail toujours en cours, il photographie des retraités de La Havane. La plupart du temps, seule la tête émerge de l’eau dans un moment de détente, un instant de repos. De façon souriante, il observe ce rituel des personnes âgées qui vont plonger dans la mer maternelle pour des portraits calmes et insulaires.

L’exposition se prolonge avec deux expositions décalées la bibliothèque de la fac Vauban. Avec sa série Kandinskyana, promenade avec le cavalier bleu, l’Italienne Paola Mongelli s’inspire des tableaux du peintre abstrait Kandinsky. Dans le sable gris des plages, elle découvre, voit apparaître des toiles, des compositions faites d’algues, de coquillages et de galets.

Encore plus décalé, Ben Graville s'éloigne des plages et s’intéresse à une ancre posée en bas de son immeuble à Londres, près des docks. Dans Rip Anker (I luv u Anker) + 5 years later Anchor / Anker, il livre un travail au long cours. En contre-plongée depuis la fenêtre de sa cuisine, il saisit pendant plusieurs années l’évolution de cet espace urbain, lieu populaire où les gens avaient l’habitude de s’arrêter, de vivre, de traîner et qui s’est transformé peu à peu, avec la gentrification du quartier, en simple lieu de passage. La population locale s’est mobilisée pour sauver la présence de cette ancre, symbole d’histoire et de pérennité, mais elle n’est désormais plus qu’un élément de décor, dans une zone pavée, bien proprette mais privée d’humanité.

Jusqu’au 31 janvier. Détails sur Negpos.fr


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