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Paris : l'impressionnisme punk de Damien Hirst à la fondation Cartier

Le peintre Damien Hirst présente ses dernières toiles fleuries à la fondation Cartier, à Paris.

Après son péplum vénitien, revoici l'enfant terrible de l'art contemporain britannique. Enfant terrible ? L'ancien "Young british artist" des années 1990 est désormais quinquagénaire, mais il n'est toujours pas là où il est attendu. A la fondation Cartier à Paris, il présente Cerisiers en fleurs, un série de grands formats où il s'empare à sa manière d'un thème récurrent de l'histoire de l'art.

Avec un impressionnisme pop et punk, une touche épaisse et pointilliste, Damien Hirst couvre ses toiles de couleurs vives, entre abstraction et figuration pour donner naissance à des oeuvres immergeant le spectateur dans un printemps fantasmé. Avec une trentaine de tableaux, exposés dans les grandes salles baignées de lumière naturelle ou au sous-sol, il montre la beauté, se foutant du décoratif, de l'ornementation, du bon ou du mauvais goût. Il donne à voir sa peinture de façon débordante, spontanée, jouissive, tout en dialoguant habilement avec l'histoire de l'art, de l'impressionnisme à l'action painting, du pointillisme aux Nabis, évoquant également le goût pour les all over des expressionnistes abstraits ou le Japon où cette image de la floraison des sakuras appartient à la mythologie.

Profitant de la crise sanitaire, Damien Hirst s'est jeté à corps perdu dans cette série. « Je crois que, depuis que je suis jeune, j’ai toujours voulu peindre ce genre de peintures, mais je n’avais jamais eu le courage. Et puis le confinement est arrivé, on s’est retrouvé dans cette situation… et j’ai vraiment eu de la chance d’être au milieu de cette série à ce moment-là », explique l'artiste, dans le dossier de presse.

« Je voulais, poursuit-il, que mes peintures soient suffisamment grandes pour que l’on puisse s’y perdre. Je voulais qu’elles aient la taille de vrais arbres. Mais c’est aussi une question de champ de vision. Quand tu regardes une question de champ de vision. Quand tu regardes Alors je voulais les faire de cette taille, et plus grands encore. (...) Je voulais aussi que les gens en aient plein la vue, qu’ils aient l’impression d’être trop près en quelque sorte. Dans toutes mes œuvres, que ce soient les requins ou le reste, je veux qu’il y ait quelque chose d’agressif et d’intrusif. Je veux qu’elles suscitent une réaction physique. »

Jusqu'au 2 janvier 2022. Mardi, 11 h à 22 h ; mercredi au dimanche, 11 h à 20 h. Fondation Cartier, 261 boulevard Raspail, Paris 14e. 11 €, réduit 7,50 €, gratuit - 18 ans. 01 41 18 56 72.

Puis du 2 mars au 23 mai 2022 au National Art Center de Tokyo.


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