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Sur la piste... La Fée électricité de Raoul Dufy

Découverte de La Fée électricité, vaste composition de Raoul Dufy au musée d'art moderne de la ville de Paris.

Deux-cent-cinquante panneaux. Dix mètres par soixante. La vaste fresque de Raoul Dufy, La Fée électricité conservée au Musée d'art moderne de la ville de Paris est une oeuvre passionnante par son ampleur. L'un des plus grands tableaux du monde, l'un des plus fascinants aussi.

Réalisée pour l'Exposition universelle de 1937, pour répondre à une commande de Compagnie parisienne de distribution d'électricité, la fresque était initialement installée sur la charpente métallique du Palais de la Lumière conçu par Robert Mallet-Stevens. Avec sa forme courbe, elle invite à l'immersion dans la couleur que célèbre Raoul Dufy avec une peinture à l'huile pleine de légèreté et un dessin virevoltant à l'encre de Chine. Pour l'histoire de l'art, cette Exposition universelle est particulièrement importante puisque cette année-là, les Parisiens découvrent également le Guernica de Picasso.


S’inspirant entre autres du De rerum natura du philosophe épicurien Lucrèce, cette vaste composition se déploie, de droite à gauche et sur deux registres principaux, l’histoire de l’électricité et de ses applications, depuis les premières observations jusqu’aux réalisations techniques les plus modernes. Dans la partie haute, il représente les thèmes qui lui sont chers, des voiliers, des envols d’oiseaux, un grand bal du 14-juillet. En bas, il livre les portraits de 110 savants, penseurs, scientifiques et philosophes ayant contribué au développement de l’électricité. Parmi eux, Pierre et Marie Curie, Samuel Morse, Thomas Edison, Alexander Graham Bell, André-Marie Ampère, Benjamin Franklin, Thalès, Gustave Ferrié, James Watt, Alessandro Volta, Archimède, Aristote, Galilée, Léonard de Vinci, Blaise Pascal, James Prescott Joule, Goethe, Isaac Newton, Henri Poincaré, Heinrich Rudolf Hertz, Dmitri Mendeleïev ou Wilhelm Leibniz.

Dans un joyeux mélange dansant entre mythologie, allégorie, histoire et science, Dufy joue sur l’opposition des contraires. Au centre, les dieux de l’Olympe et les générateurs de la centrale électrique reliés par la foudre de Zeus. Autour, avec optimisme, il représente la nature et la modernité, les moissons et les machines, les grandes villes, les usines, les architectures et les musiciens, la nature et les travaux des hommes qui s'émancipent grâce au progrès et à la connaissance.


Avec son style caractéristique fait d'aplats et d'un trait souple, un jeu de transparence et formes, Raoul Dufy s'est investi près d'un an dans cette peinture spectaculaire, donnée en 1964 par EDF au Musée d’art moderne de la ville de Paris.

Né au Havre en 1877, Raoul Dufy a d'abord épousé les innovations fauves puis cubistes avant d'inventer un style très personnel, immédiatement reconnaissable avec un mélange de dessins et d'aplats colorés. Artiste à la fois mondain et populaire, il a notamment puisé son inspiration dans les bords de mer de sa Normandie natale avant de découvrir le soleil de la Méditerranée. Il a représenté la France à la biennale de Venise en 1952, dont il remporte le prix de peinture. Raoul Dufy est mort l'année suivante, en 1953 à Forcalquier.


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