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Sur la piste... Othoniel fait danser le bosquet du théâtre d'eau de Versailles

La plasticien contemporain Jean-Michel Othoniel a conçu un bosquet pour le parc du château de Versailles.

Dans l'ordonnancement millimétré des jardins du château de Versailles, le bosquet du théâtre d'eau, inauguré en 2015, détonne avec le geste contemporain du paysagiste Louis Benech et de l'artiste français Jean-Michel Othoniel. Tous deux ont pensé leur projet, avec le souci de s'inscrire dans une longue histoire, entamée en 1660 quand le jeune Louis XIV décide de reprendre en main ce pavillon de chasse créé par son père. Le chantier sera colossal et se poursuivra jusqu'à la fin du règne du Roi Soleil et au-delà.

Dans cette longue construction, l'importance d'André Le Nôtre, jardinier du roi, est capitale. C'est dans ses pas qu'ont choisi de se situer Louis Benech et Jean-Michel Othoniel pour leur création, en réinterprétant le bosquet d'origine. Le théâtre de verdure était orné de multiples fontaines. Créé entre 1671 et 1674 pour les fastueuses fêtes données par Louis XIV, il avait été entièrement détruit en 1675 et fermé au public après la tempête de 1999.

Les contemporains ont conservé l'esprit festif des lieux, l'importance de l'eau... Louis Benech a conservé dans les plans le rythme ternaire cher à André Le Nôtre et aucun arbre ne dépasse les 17 mètres comme le souhaitait le jardinier royal. La promenade conduit à une clairière centrale, avec deux bassins où trône un ensemble de spectaculaires sculptures de Jean-Michel Othoniel, intitulées Les Belles Danses du Roi Soleil.

Comme le paysagiste, l'artiste contemporain s'est nourri de l'histoire des lieux pour concevoir ses fontaines, composées de perles de verre soufflé et doré à la feuille d'or. Sous le soleil, l'ensemble est étincelant. Pour le tracé de ces arabesques, Othoniel s'est inspiré directement des ballets donnés par Louis XIV, en reprenant les formes décrites par Raoul-Auget Feuillet dans L'Art de décrire la danse en 1701.

Chaque calligraphie réactive de façon poétique les pas de danse de l'époque, un art que pratiquait le roi avec assiduité et démonstration. Posées à fleur d'eau, comme flottantes sur les bassins, L'Entrée d'Apollon, Le Rigaudon de la Paix et La Bourrée d'Achille réactivent ainsi la mémoire des fêtes baroque du Grand Siècle.

Lors de l'exposition "Géométries amoureuses" en 2017 au Crac à Sète, l'artiste présentait maquettes et dessins préparatoires de ce vaste projet.


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