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Sète : les mythologies hybrides de Pauline Curnier-Jardin au Crac

Le Centre régional d'art contemporain présente "Pour la peau de Jessica Rabbit", de l'artiste contemporaine Pauline Curnier-Jardin, ancienne pensionnaire de la Villa Médicis à Rome.

S'emparant des mythologies, des traditions, des pratiques cérémoniales, Pauline Curnier-Jardin dévoile un regard sauvage et désenchanté sur le monde. Ancienne pensionnaire de la Villa Médicis à Rome, l'artiste présente "Pour la peau de Jessica Rabbit" au Centre régional d'art contemporain de Sète, avec un sens de la mise en scène très précis.


D'emblée, le visiteur pénètre dans une arène, un amphithéâtre de toile à l'architecture antique, mais à la précarité contemporaine. A l'intérieur de Fat to ashes (Du gras au cendres), il découvre une vidéo accumulant les images de fêtes carnavalesques, jouant à la fois avec l'effet de transe et de trop plein dégoulinant, comme la métaphore d'un monde gagné par la gloutonnerie.

Avec le titre cinématographique de son exposition, Pauline Curnier-Jardin détourne le personnage féminin de la femme, épouse du lapin Roger Rabbit, qui clame en permanence qu'elle n'est pas mauvaise. Cela lui permet de créer une installation où le prie-dieu s'allie à un masque de luminothérapie, pour un dialogue entre les cultes, ceux anciens issus des religions, ceux d'aujourd'hui, plus hollywoodiens.

Comme dans les cartoons, les Peaux de dames étalent des silhouettes réduites à des enveloppes, vidées de leurs chairs et de leurs squelettes. Molles, avachies, elles ne semblent pas immédiatement destinées à se réanimer comme dans les dessins animés où elles reprennent vie par miracle et sans douleur.


Cette place du corps féminin est également au coeur de Lucciole, réalisé en Italie, en faisant référence à la fois à la disparitions des lucioles annoncée par Pasolini et aux travailleuses du sexe, ainsi dénommées en italien.


L'exposition s'achève avec Grotta Profunda Approfondita, créée pour la biennale de Venise en 2017. A partir de l'histoire de Bernadette Soubirous, Pauline Curnier-Jardin construit un récit à l'imaginaire transgressif, où le charnel et le profane, le masculin et le féminin se recomposent, s'hybrident pour une oeuvre troublante, enveloppante et sensuelle.


Jusqu'au 8 janvier. Lundi, mercredi, jeudi, vendredi, 12 h 30-19 h. Samedi et dimanche, 14 h-19 h. Crac, 26 quai Aspirant-Herber, Sète. Entrée libre. 04 67 74 94 37.


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