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Sur la piste... Nîmes, Philippe Starck, le palmier et le crocodile


Le célèbre designer Philippe Starck a modernisé les armes de la ville de Nîmes dans les années 80.

Ils sont partout à Nîmes, le palmier et le crocodile, symboles de la ville romaine qu'on trouvait déjà sur l'as de Nîmes, monnaie de l'époque impériale. Dans les années 1980, à la demande de Jean Bousquet, maire de l'époque épris d'art contemporain, d'architecture et de design, Philippe Starck a redessiné les armes de la préfecture gardoise, réinterprétant l'arbre et l'animal iconiques. Depuis, ce logo est partout en ville, sur les panneaux et le mobilier urbain, petite touche de design contemporain au coeur de la ville historique qui rêve d'être classée au patrimoine mondial de l'Unesco. Voici quelques images de cet art discret et omniprésent...

Au-delà du logo, Philippe Starck, qui a également signé la décoration du concept store RBC à Nîmes, a aussi utilisé les symboles pour concevoir un abri de bus monumental, tout de marbre vert et qui mériterait un bon rafraîchissement. A travers le cube soutenu par quatre lourds piliers, serpentent des blocs cubiques, bancs publics qui dessinent la silhouette du reptile, à l'ombre d'un grand palmier. Le reste du mobilier urbain de l'avenue Carnot est également pensé par le designer, bancs circulaires entourant les arbres et lampadaires.

L'origine du crocodile enchaîné au palmier qui apparaît sur les armoiries remonte à l'histoire antique. En 31 avant Jésus-Christ, lors de la bataille d'Actium, Octave défait la flotte de Cléopâtre et d'Antoine. L'empire romain s'empare de la puissante et riche Egypte. Et Octave devient Auguste ! Nemausus obtient le droit de frapper un monnaie célébrant la victoire, c'est le fameux as de Nîmes qui se répand dans toute la région, puis en Gaule. D'un côté figuraient Auguste et son neveu Aggripa, qui avait participé à la bataille d'Actium, de l'autre le crocodile enchaîné au palmier, avec un couronne de lauriers et l'abréviation Col Nem (pour Colonia Nemausensis), symbolisant l'Egypte vaincue et conquise.

A la même époque, sur la place du Marché, dans les rues piétonnes du centre de Nîmes, c'est un autre artiste qui livrait sa vision du palmier et du crocodile, Martial Raysse. Nous y reviendrons...

Plus récemment, en 2016, l'artiste égyptienne Anna Boghiguian revisitait cette histoire lors d'une exposition à Carré d'art, le musée d'art contemporain de Nîmes où elle s'emparait de l'histoire de la ville pour une variation très personnelle autour de la mémoire, la poésie, l'inconscient.

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