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Montpellier : l'intime sensualité d'Othoniel au Carré Sainte-Anne


Parallèlement à l'exposition du Centre d'art contemporain de Sète, Jean-Michel Othoniel dévoile sa collection personnelle au Carré Sainte-Anne à Montpellier.

Que conserve un artiste de son propre travail ? En exposant au Carré Sainte-Anne de Montpellier sa collection personnelle de ses propres oeuvres, Jean-Michel Othoniel propose un autoportrait d'un artiste au travail, qui se nourrit de son parcours pour avancer. En tout, une cinquantaine de pièces sont rassemblées, comme autant de souvenirs, de secrets soustraits au marché.

Dans l'ancienne église néo-gothique, les cimaises rouges soulignent la préciosité des sculptures de verre de Jean-Michel Othoniel. Au centre, une rivière de briques soufflées par les verriers indiens de Fizozabad traverse la nef. Posées, suspendus ou dispersées autour, les oeuvres sont un éloge à la beauté et à la sensualité, fragiles et fascinantes.

Parallèlement à l'exposition monumentale qu'il présente au Centre d'art contemporain de Sète, ici se dévoile un versant plus intime. Chaque pièce est comme un bijou, un petit caillou semé sur un sentier personnel, le petit éclat d'une vaste recherche où la poésie omniprésente se décline au singulier.

Les formes florales et suggestives des Sabots de Venus, le titre de certaines oeuvres (Amant supendu, Géométrie amoureuse)... Tout concourt à créer un monde où la sensualité est omniprésente, élégante et secrète, mais débordante, baroque, colorée, organique. Mais Othoniel se situe aussi dans un rapport permanent avec les grands maîtres, avec ses références à l'art religieux notamment.

Les grands colliers à l'or blanc ou en verre de Murano, les bannières délicates du Cortège endormi, les fruits défendus du jardin de Peggy Guggenheim, ce lotus aux reflets miroitants de rose, son Herbier merveilleux ou ce petit Contrepet, première pièce en obsidienne... Pas de câbles, ni de barrières de protection ! L'accrochage est un pur enchantement, permettant une proximité avec chaque oeuvre et offrant la possibilité au regard d'embrasser l'ampleur sublime de la collection. De quoi regretter par avance le départ de Numa Hambursin, de la direction du Carré Sainte-Anne.

Jusqu'au 24 septembre 2017. Du mardi au dimanche, 11 h-13 h et 14 h-19 h. Carré Sainte-Anne, 2 rue Philippy, Montpellier. Entrée libre. 04 67 60 82 11.

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