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Biennale de Venise : les pavillons nationaux, quelques coups de coeur (1/2)


Après un article sur le Studio Venezia de Xavier Veilhan au pavillon français et le Lion d'or, Faust d'Anne Imhof au pavillon allemand, quelques autres regards sur la biennale de Venise. A suivre...

Carlos Amorales, pavillon mexicain

En écho à des articles censurés dans son pays, le Mexicain crée un alphabet poétique, des petites formes en céramique noire qui lui permettent à la fois d'imprimer son journal mais aussi, puisque ces sculptures sont en réalité des ocarinas, de faire résonner son art et son propos de façon musicale.

Georges Drivas, pavillon grec

Le dispositif est impressionnant, glaçant et kafkaïen. Avec ses vidéos, notamment une à laquelle participe Charlotte Rampling, Georges Drivas plonge le visiteur dans le processus de décision d'une grande firme travaillant dans la recherche. Les écrans montrent les discours officiels, les questions éthiques, l'absence d'état d'âme des administrateurs, tandis que les personnes poursuivent leur parcours dans un labyrinthe tels des rats de laboratoire.

Erwin Wurm et Brigitte Kowanz, pavillon autrichien

L'Autriche présente deux artistes très différents, mais qui tous deux travaillent à réinventer la sculpture pour troubler la perception et l'espace. Brigitte Kowanz joue avec néons et miroirs pour des installations à la profondeur vertigineuse. La démarche d'Erwin Wurm est plus ludique avec ses objets insolites détournés de leurs fonctions premières, notamment un camion vertical dans lequel il est possible de grimper.

Moataz Nasr, pavillon égyptien

Installée dans un bâtiment évoquant les constructions en terre crue des villes du désert, voici un sublime installation vidéo, courte et puissante, sur les questions de liberté, de la dictature des traditions, du sacrifice, des superstitions, mais aussi de l'importance du collectif pour s'affranchir.

Geta Bratescu, pavillon roumain

La Roumanie rend hommage à une artiste à la longue carrière, Geta Bratescu, 91 ans, qui a introduit l'art conceptuel dans son pays. Rétrospective, l'exposition montre l'évolution de son travail, évoquant parfois le féminisme et le rapport au corps féminin de Louise Bourgeois.

Jordi Colomer, pavillon espagnol

Ironie de l'actualité, l'Espagne est représentée par l'artiste catalan Jordi Colomer. L'artiste, qui s'intéresse aux questions urbaines, présente une passionnante installation immersive qui résonne avec la situation de son pays et de l'Europe, où il est question de crise, d'exil, de nomadisme, des banlieues, d'égarement...

Dirk Braeckman, pavillon belge

Le belge sera à l'honneur l'an prochain avec une exposition au palais des Beaux-arts de Bruxelles. Dirk Braeckman utilise la photo, mais pour lui, ce n'est pas la prise de vue qui compte, mais le travail de tirage lors duquel il transforme ses images en tableaux aux noirs de soie et de charbon, pour créer un univers fascinant et indéfini, entre le nocturne et l'éblouissement. Sublime !

Roberto Cuoghi, pavillon italien

Le pavillon italien rassemble trois artistes autour de la magie. Parmi eux, Robert Cuoghi s'empare de l'image magique par excellence avec son installation L'Imitation du Christ, véritable usine de fabrication de crucifix organiques, relecture de la littérature religieuse médiévale dans une atmosphère étrange.

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