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Sauve : un dessin, des dessins à la galerie Larnoline


A la galerie Larnoline à Sauve, une exposition collective de dessin contemporain.

En peu de temps, la galerie Lanoline à Sauve a apporté une touche pleine de fraîcheur à la scène artistique du Gard. Avec l’exposition collective “Un dessin”, Caroline Vachet et Arnaud Delmas présentent une sélection qui réveille à la fois les souvenirs d’expositions récentes et annonce les prochains rendez-vous. Un nouvel accrochage aura lieu courant février avec une nouvelle présentation de pièces des mêmes artistes.

Tournée vers le dessin contemporain, la galerie exposait récemment les visions cinématographiques de Ghyslain Bertholon, artiste montré partout dans le monde pour ses sculptures autour des rapports entre l'homme et l'animal. Il est à nouveau aux cimaises avec un grand planisphère assez génial, décentré, comme vu de Pékin. L’œuvre affiche un raffinement très asiatique. Elle est tracée avec un subtil entrelacs de tampons “Made in China”, fabriqués en Europe.

Le dessin dévoile toujours un secret... Comment aller le plus loin possible avec le minimum de moyen ? L’art charnel de Claudie Dadu est plus que sensuel. D’un trait pur, presque matissien, elle trace son dessin avec un cheveu, souvent des portions corps féminins soudain dotées d’une force de suggestion frémissante.

Installée en Cévennes, Laure Boin dévoile un nouveau travail sur bois. Au premier plan, un enfant apparaît, très présent, face au spectateur. Dans son dos, l’artiste, avec un trait plein de liberté, livre une série de rêves et de cauchemars qui viennent se mélanger à la nature. Le mystère est également au cœur du travail d’Anya Belyat Giunta, artiste d’origine russe, qui dessine sur d’anciennes cartes perforées des enfants étranges. Games, le titre de la série suggère un jeu, mais subsiste une inquiétude... Tout comme dans les dessins de Lola B-Deswarte dont les corps dansent avec des os ou dans les visages silencieux, égarés d’Ayako David Kawauchi.

Sarah Jérôme, avec les dessins sur papier calque de la série Memory Lane, joue avec la matière pour donner vie à des visages et à des corps où le rêve et la mémoire se mélangent. Sofia Hihat se situe aussi dans ce dialogue entre présence et absence, avec ses silhouettes prises dans une traversée trouble, cherchant une façon d’exister. L’apparition est aussi le sujet d’Eric Reynaerts. Sans sa série L’escalier de service, à la manière noire qui permet des douceurs de gris infinies, il donne à voir un minotaure, drôle de Nu descendant l’escalier.

Le corps est habituellement le sujet de Julien Bouissou. Avec sa série de dessins abstraits sur plâtre, peints à travers une feuille de soie, il s’en éloigne un peu, mais sans rien perdre en sensualité.

Quelques dessins s’échappent un peu de cette intimité. Océane Moussé dessine à l’encre des portions de paysages, avec un sens du détail étourdissant. Le Suisse François Burland, proche de l’art brut, s’intéresse aux migrations dans son pays avec un étrange mélange de vaches et de pyramides, d’ici et d’ailleurs, de mythologies et de paysages alpins. Enfin, l'expressionniste Gaël Davrinche dynamite la discipline avec la série Kalachnikov, portraits hirsutes, pleins de tension et de violence.

Jusqu’au 18 mars. Vendredi au dimanche, 11 h- 13 h et 15 h-18 h. Galerie Larnoline, 2 rue de l’évêché, Sauve. Entrée libre. 06 22 35 45 93.

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