Les expositions à voir dans le Sud en 2023

Marseille, Avignon, Arles, Aix-en-Provence, Nîmes, Montpellier, Sète... Les expositions à voir en 2023 dans le Sud de la France.

Aix-en-Provence : Yves Klein et Max Ernst à hôtel de Caumont

L'exposition "Yves Klein, intime" se poursuit avec un nouveau regard sur l'artiste, allant au-delà du mythe pour explorer le versant intime d'une décennie de création qui a révolutionné l'histoire de l'art. Jusqu'au 26 mars.

L'été prochain, l'hôtel de Caumont accueille une nouvelle icône de l'art moderne avec le surréaliste Max Ernst. L'exposition décline la manière dont l'artiste a utilisé les quatre éléments pour développer sa vision du monde. Du 4 mai au 8 octobre.

Aix-en-Provence : David Hockney au musée Granet

Plusieurs fois reportée en raison de la crise sanitaire, l'exposition consacrée au peintre britannique David Hockney va enfin ouvrir ses portes. La rétrospective s'appuie sur la collection de la Tate Britain, pour traverser toute sa carrière depuis le milieu des années 1950. L'exposition développe le regard que David Hockney porte sur les grands classiques de l’art (natures mortes, portraits et paysages) et sur sa grande obsession, la représentation et la perspective, à travers la multiplicité et la curiosité pour tous les médiums, la peinture, la gravure et le dessin, mais aussi l'utilisation contemporaine de la photographie et des technologies numériques. Du 28 janvier au 28 mai.

Alès : Anne Slacik et Georges Braque au musée PAB

Cet hiver, le musée met à l'honneur le travail poétique de la peintre Anne Slacik. Avec une peinture fluide, toujours à la lisière entre abstraction et figuration, l'artiste s'exprime autant sur des grands formats que sur des livres d'artistes. Amie de Jean-Paul Martin, l'héritier de Pierre-André Benoit, elle a notamment peint à partir des manuscrit du poète et éditeur cévenol. Du 17 février au 4 juin.

L'été prochain, le musée s'intéresse à nouveau à une figure majeure de l'art moderne, aux arts graphiques et à sa collaboration avec l'artiste d'Alès. Plusieurs oeuvres, notamment des peintures, font partie des collections du musée qui explore l’œuvre dessinée et gravée de Georges Braque, à travers toutes ses facettes. Sans dissocier les livres des dessins ou des gravures, l’exposition est centrée sur cette dynamique poétique, à travers quelques-uns des cycles qui se superposent plutôt qu’ils ne se succèdent chronologiquement. Du 14 juillet au 29 octobre.

Nous de jalousons pas les dieux, cartelographie, collection musée PAB.

Arles : Annabel Aoun Blanco au musée Réattu

La photographe Annabel Aoun Blanco retrouve le musée Réattu où elle avait déjà exposé en 2019. Le projet de l’artiste allie figure humaine, matière et gestes. L’objectif, en hybridant la photographie et la vidéo et en altérant la représentation, est de rendre visible un passage entre apparition et disparition de la figure humaine dans une dynamique en boucle. Jusqu'au 30 avril.

Arles : la biennale de Sao Paolo à la fondation Luma

Avec "Même dans la pénombre, je chante encore", la fondation Luma présente une sélections d'oeuvres de la 34e biennale d'art contemporain de São Paulo, au Brésil. En réunissant plusieurs artistes travaillant notamment autour des problématiques post-coloniales et de l'environnement, l'exposition interroge aussi la façon dont les oeuvres prennent sens en fonction du contexte de présentation. La plupart des artistes sont inconnus en Europe. Découverte assurée avec des oeuvres de Victor Anicet, Zózimo Bulbul, Seba Calfuqueo, Manthia Diawara, Jaider Esbell, Noa Eshkol, Naomi Rincón Gallardo, Carmela Gross (photo), Sueli Maxakali, Gala Porras-Kim, Alice Shintani, Amie Siegel, Regina Silveira, Daiara Tukano. Jusqu'au 5 mars.

Pour l'heure, aucune annonce concernant la programmation de l'été.

Arles : "Nature humaine - humaine nature" à la fondation Van Gogh

Alors que se multiplient les sources d'inquiétude, l'exposition de la fondation propose un regard poétique pour explorer les relations entre l'homme et la nature, sans donner de leçon, mais en proposant une série de regard interrogeant le contemporain. En plus des Arbres de Van Gogh, prêté par le musée d'Amsterdam, le musée rassemble des oeuvres de Gilles Aillaud, Ed Atkins, Valentin Carron, Gyárfás Oláh, Shara Hughes, Jochen Lempert, Otobong Nkanga (photo), Robert Rauschenberg, Pamela Rosenkranz, Daniel Steegmann Mangrané, Gisèle Vienne, Yuyan Wang, Luigi Zuccheri. Jusqu'au 10 avril.

Pour l'heure, aucune annonce concernant la programmation de l'été.

Arles : "Trésors du fonds des mers" au musée de l'Arles antique

À travers la présentation de plus 300 objets et d’une trentaine de sites archéologiques, l’exposition dévoile la réalité et la diversité des patrimoines immergés. Loin des trésors sous-marins fantasmés, il s’agit le plus souvent d’objets modestes provenant d’épaves mais aussi de sites portuaires, de pêcheries et même de forêts englouties. Ce patrimoine exceptionnel demeure toutefois fragile et en proie à de multiples dangers. Jusqu'au 20 février.

Pour l'heure, aucune annonce concernant la programmation de l'été.

Les Baux-de-Provence : peintres hollandais aux Carrières de lumières

La nouvelle exposition numérique interactive des Carrières s'intéresse aux peintres hollandais, de Vermeer à Van Gogh, en passant par Rembrandt. Le public se promènera dans la réalité du quotidien, sur les pas des grands maîtres qui abordent l’ordinaire de façon extraordinaire. Le fil rouge du parcours tournera autour de la manière de peindre la lumière et son atmosphère. Le programme court sera consacré à Mondrian, l'un des inventeurs de l'abstraction. A partir du 24 février.

Castres : "Goya dans l'oeil de Picasso" au musée Goya

A l'occasion des 50 ans de la mort de Picasso, le musée parisien déploie un cycle en hommage à travers le monde. L'exposition "Goya dans l'oeil de Picasso" explorera les liens qui unissent les oeuvres des deux artistes et plus particulièrement l'influence de Goya sur Picasso. Les deux ont exploré des thématiques communes, la tauromachie notamment mais aussi la dénonciation de la cruauté du monde. A découvrir une sélection de dessins, gravures, lithographies et photos montrant la virtuosité et l'intensité de deux oeuvres majeures. Du 30 juin au 1er octobre.

Collioure : Front de mer au musée d'art moderne

Un trait de côté, Canet-Collioure-Cerbère, comme un concentré d’espace. Une date, 1940, comme un précipité d’histoire. Au sein de cette unité de temps et de lieu, se déroule la pièce en trois actes qui voit s’enfoncer l’Europe dans la guerre.

En 1940, de nombreux artistes accostent sur les rivages de cette côte et mêlent sur ses chemins leurs destinées. Espace frontalier, zone libre puis occupée, porte ouverte vers un possible départ ou lieu clos de l’enfermement, cette côte, de Canet à Cerbère, devient un territoire en lutte. Cette exposition cherche à dénouer les fils emmêlés d’une époque qui va transformer ce front de mer en véritable front de guerre. Du 3 juin au 8 octobre.

Lattes : statues-menhirs au musée Henri-Prades

Les statues-menhirs fascinaient le peintre Pierre Soulages, qui les admirait au musée Fenaille de Rodez durant sa jeunesse. Impressionnantes, ces sculptures de la fin du néolithique marquent le début de la statuaire monumentale en Europe. Une vingtaine de pièces sont rassemblées au musée de Lattes, mises en relation avec des objets préhistoriques, souvent figurés dans ces stèles plongeant aux origines de l'esthétique et de l'humanité. Jusqu'au 6 mars.

Lodève : Violaine Laveaux au musée de Lodève

Céramiste, peintre et plasticienne, Violaine Laveaux travaille autour.du vivant. Son projet est de créer et mettre en scène autour de la nature. Utilisant tous les matériaux possibles, elle crée des déambulations, entre mémoire d'enfance, mythologie et contes. Du 28 avril au 27 août.

A l'automne, le musée réunira deux peintres postimpressionnistes, Henri Martin et Henri Le Sidaner. Du 14 octobre au 31 mars 2024.

Marseille : Vincent Bioulès au musée Regards de Provence

Vincent Bioulès, ancien compagnon de route de Supports/Surfaces revenu à la peinture figurative, est sans doute le plus grand paysagiste contemporain. Avec l'exposition "Au bord de l'eau", la balade suit la côte marseillaise, le littoral d'Occitanie avec un détour par les étangs ou le golfe de Saint-Tropez. Toujours avec ce travail de virtuose autour de la couleur et de la lumière, pour révéler la symbiose des éléments et la sensualité de la nature. Jusqu'au 21 mars.

Marseille : Hamish Fulton et Martha Wilson au Frac

Le fond régional d'art contemporain fête ses 40 ans avec une figure internationale, Hamish Fulton. L'artiste développe depuis près de cinquante ans une œuvre engagée et concernée par les grands enjeux et défis environnementaux que nos sociétés doivent relever aujourd’hui. Depuis le début des années 1970, le Britannique, parcourt le monde à pied. Ces milliers de kilomètres, ces expériences artistiques solitaires intègrent une diversité de pratiques qui tentent de traduire l’expérience de ces marches : photographies, textes, photos-textes, dessins, peintures murales, livres d’artiste, lectures publiques… Du 25 mars au 29 octobre.

Le Frac présentera aussi la première exposition d'envergure consacrée à Martha Wilson, figure pionnière et tutélaire des engagements féministes au travers de l’art. Personnalité singulière dans l’histoire de l’art américain depuis le début des années 1970, Martha Wilson est l’une des premières artistes à faire usage de son corps, aux côtés de Hannah Wilke ou Eleanor Antin, pour questionner les représentations sociales du féminin au travers de ses performances, vidéos et photographies. Du 1er juillet au 4 février 2024.

Marseille : "Alexandrie : futurs antérieurs" au Mucem

L’exposition "Alexandrie : futurs antérieurs" revisite l’histoire et le présent de la ville égyptienne, loin des mythes et des stéréotypes qui lui sont traditonnellement associés. Conjuguant deux approches – la recherche archéologique et l’art contemporain –, elle nous invite à considérer Alexandrie sous un angle inédit. Face aux 200 objets, issus des plus importantes collections muséales européennes, seront notamment présentées des installations spécialement conçues pour l'événement par Wael Shawky, Jasmina Metwaly et Mona Marzouk. Du 8 février au 8 mai.

Montpellier : Madame d'Ora au pavillon populaire

L'exposition "La Surface et la Chair. Madame d’Ora, Vienne-Paris, 1907-1957" permettra de redécouvrir la photographe autrichienne. De son vrai nom, Dora Kallmus, Madame d’Ora a travaillé comme portraitiste mondaine d’abord à Vienne, alors centre culturel majeur et laboratoire de la modernité en Europe, puis dans le Paris des Années folles. De son portrait du peintre Gustav Klimt en 1908 jusqu’à celui de Picasso en 1958, utilisant les techniques les plus modernes, elle traite de nombreux sujets au fil d’une carrière extraordinaire de plus de cinquante ans. Précurseure, elle est en 1908, l’une des premières femmes à ouvrir un studio de photographie à Vienne. Les aristocrates, les actrices et les créateurs de mode défilent, séduit par son intuition artistique. Du 18 février au 16 avril.

Montpellier : Anna Mendieta à La Panacée

Exposée en 2019 au musée du Jeu de Paume à Paris, l’artiste cubaine Ana Mendieta sera à l'affiche l'été prochain à La Panacée. Une sélection d’œuvres sur une quinzaine d’année de production, où l’omniprésence de son rapport à la sculpture, à la terre et aux éléments seront soulignés, s’attachera plus particulièrement à révéler son rapport au visible et à l’invisible, sa manière de rendre dicible l’indicible par le langage du corps, la nature et le rituel. Du 3 juin au 10 septembre.

Montpellier : "Immortelle" au Moco et à La Panacée

"Immortelle" propose un panorama de la jeune peinture figurative française, en deux volets Au Moco, seront présentés des artistes emblématiques de la scène française, nés de 1970 au début des années 80. A La Panacée, la nouvelle génération des années 80 et 90 revisite la peinture de genres (historique, portrait, paysage, nature morte…). A découvrir notamment, des oeuvres d'Anya Belyat Giunta, Abdelkader Benchemma, Fabien Boitard, Gaël Davrinche, Julien Descossy, Damien Deroubaix, Sarah Jérôme, Jérémy Liron, Marlène Mocquet, Florence Obrecht, Axeel Pahlavi, Stéphane Pencréach', Laurent Proux, Antoine Roegiers, Claire Tabouret (archives 2018, exposition Collection Lambert à Avignon), Isa Tursic et Wilfried Mille, Marko Velk, Thomas Verny... Du 11 mars au 4 juin.

Montpellier : Neo Rauch au Moco

Première rétrospective majeure du peintre allemand Neo Rauch, né en 1960, qui a repositionné la peinture figurative dans les discours artistiques contemporains. Une sélection d’œuvres des années 90 à nos jours retrace son parcours. Réputé pour ses scènes énigmatiques mêlant onirisme et historicisme inspirées du passé de la République démocratique allemande, Neo Rauch est le chef de file de la nouvelle école de Leipzig, mouvement allemand de peinture contemporaine figurative. Du 8 juillet au 15 octobre.

Montpellier : Djamel Tatah et Germaine Richier au musée Fabre

L'exposition Djamel Tatah se poursuit jusqu'au printemps. Le peintre, installé à Montpellier, présente une quarantaine d'oeuvres, des peintures à l'huile et à la cire où la figure humaine apparaît sur des fonds monochromes. En opposant le silence face aux bruits du monde, l'artiste invite à entrer dans un monde en prenant du recul pour une réflexion profonde et intime sur le rapport à l'autre. Jusqu'au 16 avril.

Après le centre Pompidou au printemps, la sculptrice Germaine Richier sera à l'honneur chez elle, à Montpellier, l'été prochain avec une rétrospective. L'exposition permettra de redécouvrir le parcours essentielle de l'artiste, formé à la tradition d'Augute Rodin et d'Antoine Bourdelle, chaînon entre l'héritage du XIXe siècle et la sculpture contemporaine. La traversée de son oeuvre révèle la façon dont elle a revitalisé la figure. Du 12 juillet au 5 novembre.

Nîmes : Carré d'art fête ses 30 ans dans tous les musées de la ville

Le musée d'art contemporain Carré d'art fêtera en 2023 ses 30 ans, avec un cycle d'expositions se déployant dans tous les musées de la ville, revisitant notamment cette collection essentielle. En clin d'oeil à cet anniversaire, le musée de la Romanité présentera une exposition de l'artiste Oliver Laric, travaillant autour de l'héritage antique. L'événement préfigurera une nouvelle biennale (ou triennale) dont la première édition aura lieu en 2024.

Rodez : Lucio Fontana au musée Soulages

L'artiste italien d'origine argentine Lucio Fontana est l'une des figures de l'art informel. Connu notamment pour ses toiles monochromes tranchées, trouées et malmenées, il sera à l'affiche avec une exposition permettant de redécouvrir un art qui laisse sa place à l'accident, créant des espaces picturaux abstraits où la matière capture le temps. Du 17 juillet au 5 novembre.

Sérignan : Pierre Tilman au Mrac

Parallèlement à un nouvel accrochage des collections intitulé "Le retour" et pensé comme un délire paranoïaque, le musée présentera une exposition consacré à Pierre Tilman. Avec "Les Îles Flottantes", l'artiste dévoile son travail d'écriture et d'images. Le conteur y évoque avec légèreté des thématiques transversales, comme l'amour, le travail, la solitude, la guerre ou la mort. Du 28 janvier au 21 mai.

Pour l'heure, aucune annonce concernant la programmation de l'été.

Sète : Fernand Deligny et Katinka Bock au Crac

Educateur, créateur d'un réseau prenant en charge les enfants autistes en Cévennes, Fernand Deligny est un personnage atypique. Pour désigner ces territoires, il parlait de radeau. L'exposition présentée au Crac, intitulée "Fernand Deligny, légendes du radeau", interroge ce nouvel horizon, mettant en scène ses expérimentations, à travers son écriture, sa cartographie des lignes d'erre, le cinéma et les images produites au fil de ce parcours indépendant et singulier. En regard, seront présentés des oeuvres de l'artiste contemporain Florian Fouché, qui s'inspire de cette démarche par la sculpture et la performance. Du 11 février au 29 mai.

L'artiste allemande Katinka Bock, adepte d'un art pauvre et sensible, utilise des matériaux modestes pour des oeuvres toujours en relation avec l'environnement où elles sont présentées. Pour le Crac, l'ancienne pensionnaire de la Villa Médicis a travaillé autour de l'eau, afin de d'évoquer des notions qu'elle creuse depuis des années autour de la fragilité, la trace, l'effacement, la disparition. Du 1er juillet au 31 octobre.

Photo extraite du film "Monsieur Deligny, vagabond efficace", de Richard Copans.

Sète : Fait machine au Miam

Avec "Fait machine", le Musée international des arts modeste rassemble des oeuvre donnant au code et au numérique une forme matérielle et artistique. Pensée par Margherita Balzerani et Noëlig Le Roux, l'exposition présente des artistes qui s'emparent des nouvelles technologies et de l'impression 3D notamment pour des oeuvres en céramique, en polymères ou en matières plastiques, témoignant de l'inventivité à l'oeuvre dans les processus de création, popularisés avec la multiplication des FabLab. A découvrir au sein de ce laboratoire, Faig Ahmed, Miguel Chevalier, Laureline Galliot, Jonathan Keep ou Andrea Rodriguez-Vial. Du 17 février au 12 novembre.

Sète : Martial Raysse au musée Paul-Valéry

A 86 ans, Martial Raysse est une figure de la scène artistique française, depuis sa participation à l'école de Nice dans les années 1960. En plus d'un demi-siècle, il a exploré bien des formes pour revenir finalement à la peinture. L'exposition présentera soixantaine de tableaux avec des prêts de la Collection Pinault qui lui avait consacré une exposition importante en 2015 à Venise, la galerie kamel mennour, du Centre Pompidou et des œuvres de l’atelier de l’artiste. Du 17 juin au 10 décembre.

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